Bukavu, 30 août 2024 – La population du quartier Nkafu, à Bukavu, vit un véritable calvaire depuis plus de trois mois. Chaque nuit, des cas d’insécurité, allant jusqu’à des incendies de maisons, sont signalés, plongeant les habitants dans une angoisse permanente. Les événements tragiques s’accumulent, comme en témoignent les récentes violences qui ont coûté la vie à plusieurs citoyens innocents.
Le 28 août 2024, Boniface Baguma a été poignardé derrière la tribune de la place de l’indépendance, sur l’avenue Georges Defour, aux alentours de 19h00. Deux jours plus tard, le 30 août, un autre drame s’est produit avec la mort de Sébastien Shamamvu, cadre de base, sur l’avenue Cibera, non loin du sous-commissariat du Beach Muhanzi. Les corps sans vie continuent de s’accumuler, notamment sur l’avenue Michombero, près de la SNCC, témoignant d’une situation alarmante.
Face à cette violence croissante, les habitants du quartier Nkafu s’interrogent : combien de morts et d’autres cas d’insécurité seront nécessaires pour que les autorités prennent enfin des mesures concrètes pour garantir leur sécurité ? La population en a assez et demande des explications sur les raisons de cette atmosphère de terreur. Si aucune action n’est entreprise, les résidents de Nkafu n’hésiteront pas à saisir d’autres instances pour protéger leurs vies et leurs biens.
« Nous appelons le Gouverneur de province à s’impliquer dans cette situation critique et à trouver des solutions durables pour sécuriser la population. Au Maire de Bukavu, il est impératif de multiplier les efforts pour assurer la sécurité des habitants, en particulier ceux du quartier Nkafu »; déclare Julien Namegabe, un habitant du quartier Nkafu et Citoyen journaliste.
Enfin, la population est encouragée à dénoncer toute activité criminelle aux services de sécurité, afin de lutter ensemble contre cette criminalité galopante; conclut-il.
Julien Namegabe, Citoyen journaliste
