En 2024, le Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI) a documenté 257 cas de violations des droits commises contre les défenseurs des droits humains (DDH) et les journalistes dans la région du Sud-Kivu. Ces données ont été rendues publiques lors de la célébration de la Journée internationale des Droits de l’Homme, le 10 décembre.
Selon PPI, 80 % de ces violations ont été perpétrées par des agents de l’État, notamment des services de l’ordre, de sécurité, de renseignements et de la justice. Parmi ces violations, on trouve également des violences sexuelles et basées sur le genre, malgré un cadre juridique existant.
Les violences sexuelles et basées sur le genre sont particulièrement répandues dans les camps de déplacés à l’Est de la RDC, où de nombreuses filles et femmes sont abusées. PPI a formulé plusieurs recommandations pour mettre fin à ces pratiques.
PPI recommande au gouvernement congolais de sanctionner toute personne investie d’un pouvoir public impliquée dans des violations contre les DDH et les journalistes. L’organisation demande également l’annulation de l’arrêté interministériel augmentant les frais d’accès à la justice et de postulation pour les dommages et intérêts.
Malgré les défis, PPI salue la promulgation des lois criminalisant les violences basées sur le genre et exonérant les frais de justice pour les victimes. Cependant, PPI déplore l’absence de mécanismes de financement pour couvrir les frais d’avocat et autres besoins des victimes, ce qui perpétue l’impunité en RDC.
Pour améliorer la situation, PPI propose la rupture des relations diplomatiques avec le Rwanda et l’Ouganda, accusés de soutenir les rebelles du M23 responsables de la terreur en RDC.