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Home»Paix et Sécurité»Agression M23/RDF : La spirale géopolitique et sécuritaire au Nord et Sud-Kivu, un défi majeur pour la paix en RDC
Paix et Sécurité

Agression M23/RDF : La spirale géopolitique et sécuritaire au Nord et Sud-Kivu, un défi majeur pour la paix en RDC

Rédaction Le Citoyen243By Rédaction Le Citoyen24331 janvier 2025Updated:27 mars 2025Aucun commentaire9 Mins Read
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L’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), en particulier les provinces du Nord et du Sud-Kivu, fait face à une spirale géopolitique et sécuritaire qui menace non seulement la paix et la stabilité du pays, mais aussi celle de la région des Grands Lacs. Cette dynamique complexe, marquée par des alliances et des rivalités géopolitiques, alimente un cycle de violence et de souffrance pour les populations civiles. En raison de la présence de multiples groupes armés et des interventions de puissances régionales, la situation demeure incertaine et précaire. L’Organisation des Nations Unies et de nombreux acteurs régionaux appellent à une intervention internationale concertée pour mettre fin à cette guerre prolongée.

Les acteurs clés et leurs alliances
Le rapport des Nations Unies sur la RDC met en lumière une série de collaborations et de confrontations entre les groupes armés et les États voisins, exacerbant l’insécurité dans les provinces du Kivu. Parmi les principaux acteurs :

  1. Mouvement du 23 mars (M23) : Ce groupe armé, essentiellement composé de Tutsi congolais, a été accusé de collaborer avec l’armée rwandaise. Le M23, qui contrôle plusieurs zones stratégiques comme Goma, continue de mener des offensives dans la région, sous couvert de revendications politiques et sécuritaires.
  2. Forces Démocratiques Alliées (ADF) : Un groupe armé islamiste, en grande partie actif en Ouganda, mais dont les ramifications se trouvent également en RDC. Les ADF sont connus pour leurs attaques meurtrières contre les civils et leurs liens avec d’autres groupes armés de la région.
  3. Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) : L’armée nationale congolaise lutte à la fois contre le M23, les ADF et d’autres groupes rebelles. Bien qu’elle bénéficie du soutien de certaines armées régionales, elle fait face à des difficultés logistiques et à une profonde instabilité dans la région. Les FARDC, dans un contexte de pénurie de ressources humaines et matérielles, ont également cherché à renforcer leur présence en collaborant avec certains groupes armés locaux qui ont adhéré à la Réserve Armée pour la Défense (RAD). Ces groupes, souvent issus de communautés locales, ont été intégrés à la RAD dans le but de renforcer la sécurité dans des zones difficiles d’accès. Cependant, cette collaboration a également suscité des inquiétudes concernant la légitimité de ces alliances et les implications pour la stabilité à long terme, certains groupes locaux étant accusés de participer à des violences contre les civils.
  4. Forces de Défense Rwandaises (RDF) : Le Rwanda est accusé de soutenir le M23, et de collaborer avec d’autres groupes armés comme les FDLR (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda). La position du Rwanda a été vivement critiquée, notamment par le président burundais, qui considère ce soutien comme un facteur clé de l’instabilité régionale.
  5. Forces de Défense du Peuple Ougandais (UPDF) : Bien que l’Ouganda et la RDC soient alliés dans la lutte contre les ADF, l’armée ougandaise a également des liens avec le M23, une situation qui complique davantage la situation de sécurité.
  6. Forces Nationales pour la Défense du Burundi (FNDB) : L’armée burundaise, alliée aux FARDC, est impliquée dans des affrontements contre des groupes armés comme les RED TABARA, contribuant ainsi à la dynamique complexe de la guerre.
  7. RED TABARA : Ce groupe rebelle est principalement composé d’opposants burundais et combat aux côtés du M23 contre les FARDC. Le RED TABARA s’oppose au gouvernement du Burundi et trouve des alliés dans la région pour poursuivre ses objectifs militaires.
  8. Twirwaneho : Ce groupe armé d’autodéfense, issu de la communauté Banyamulenge, lutte également aux côtés des rebelles du M23. Composé principalement de Banyamulenge, il est souvent perçu comme un groupe de défense communautaire, mais sa collaboration avec le M23 a renforcé la complexité des luttes ethniques et des affrontements dans la région.

Les alliances et les conflits
La situation en RDC se caractérise par des alliances changeantes et des affrontements multiples entre les différents groupes armés et les forces étatiques. Le M23, par exemple, collabore étroitement avec les ADF, tandis que les FARDC combattent simultanément les deux. Les RDF soutiennent le M23 et d’autres groupes armés comme les FDLR, tandis que les UPDF sont alliées aux FARDC mais collaborent également avec le M23 et les ADF. Le RED TABARA et les Twirwaneho, bien qu’ayant des motivations différentes, combattent aux côtés du M23, rendant la situation encore plus complexe et difficile à résoudre.

De plus, la collaboration des FARDC avec des groupes armés locaux qui ont adhéré à la Réserve Armée pour la Défense (RAD), bien qu’une tentative de renforcer la sécurité et d’étendre le contrôle sur des zones sensibles, ajoute un nouveau niveau de complication. Ces groupes, souvent perçus comme une réponse locale à l’insécurité, sont parfois accusés d’exercer des violences extrajudiciaires contre des communautés rivales ou de participer à des pratiques abusives. Cette collaboration peut donc être vue comme un moyen de renforcer l’armée nationale, mais elle peut aussi contribuer à une militarisation accrue de la région, exacerbant les tensions locales et les violences.

Le président burundais, Évariste Ndayishimiye, a souligné que le soutien rwandais aux groupes armés constitue un des principaux obstacles à la paix, exacerbant les tensions dans la région. Dans ses récentes déclarations devant le corps diplomatique, il a affirmé :
« Si le Rwanda continue à faire des conquêtes de territoires dans d’autres pays, je sais qu’il va même arriver un moment où il arrivera au Burundi. Parce qu’il est en train d’entretenir des jeunes réfugiés, il les arme et maintenant il les amène dans la guerre du Congo. Un jour, il voudra venir au Burundi. Nous n’allons pas accepter et, donc, la guerre sera généralisée. »

Il a également exprimé sa frustration face à l’inaction de la communauté internationale et a ajouté :
« Nous devons dire la vérité. Si on veut déraciner les maux qui sont à l’origine du sous-développement de l’Afrique, nous devons penser d’où cela vient. Pourquoi les pays africains, qui pourtant ont des potentiels économiques importants, sont en proie aux guerres et au terrorisme, avec la complicité de certains pays de l’Occident ? »

Le président Ndayishimiye a également insisté sur la nécessité de trouver des solutions pacifiques à la crise en RDC, en particulier concernant la gestion des groupes armés comme les FDLR :
« Si le Rwanda justifie sa présence par la présence des FDLR en RDC, n’est-ce pas une question qui peut être résolue pacifiquement ? Sacrifier le peuple congolais, tuer des millions de gens sous prétexte qu’il y a une menace, alors que c’est une question qui peut être résolue sans verser le sang des innocents ? »

La position du Groupe d’Experts des Nations Unies
Le dernier rapport des experts des Nations Unies sur la RDC a souligné le rôle crucial des forces de défense rwandaises dans la prolongation du conflit. Selon le rapport, les RDF entretiennent des liens étroits avec les FDLR, un groupe armé impliqué dans des attaques meurtrières, et soutiennent activement le M23 dans ses opérations militaires. Les experts des Nations Unies ont également indiqué que les ADF bénéficient du soutien indirect de certains États voisins, notamment le Rwanda et l’Ouganda, ce qui aggrave encore la situation sécuritaire. Le rapport recommande une pression internationale accrue pour mettre fin à ces alliances destructrices et encourager un processus de paix durable. En ce qui concerne la collaboration entre les FARDC et les groupes armés locaux, le rapport note que ces alliances sont un facteur de déstabilisation supplémentaire, car elles encouragent une militarisation excessive et participent à la perpétuation de la violence.

Citant les experts des Nations Unies
« Les groupes armés étrangers, en particulier le M23 soutenu par le Rwanda et les ADF, continuent de déstabiliser l’Est de la RDC, exacerbant une situation déjà complexe. La collaboration entre ces groupes et certaines armées régionales empêche toute perspective de paix durable et alimente un cycle de violence interminable. Les FARDC, malgré leur lutte contre ces groupes, continuent d’entretenir des alliances avec des groupes armés locaux qui participent à la violence contre les civils, compliquant ainsi davantage le processus de paix. »

Les conséquences humanitaires
Les conflits dans l’Est de la RDC ont des conséquences catastrophiques pour la population civile. Les violences ont provoqué des déplacements massifs, des violations des droits de l’homme, y compris des violences sexuelles, et une crise humanitaire de grande envergure. Le rapport des Nations Unies souligne l’ampleur des souffrances humaines et appelle à des efforts concertés pour offrir une aide humanitaire et soutenir la réconciliation dans la région.

L’appel à l’action internationale
Le président Ndayishimiye a lancé un appel urgent à la communauté internationale pour qu’elle prenne des mesures concrètes face à la situation précaire dans la région des Grands Lacs. Il a insisté sur l’importance de résoudre le conflit de manière pacifique, soulignant que le problème des FDLR pourrait être traité par la diplomatie et non par la violence. Il a ajouté :
« La solution à cette crise passe par une coalition internationale capable de combattre les groupes armés étrangers et de soutenir le processus de paix en RDC. Nous ne pouvons plus continuer à accepter la situation telle qu’elle est. »

La spirale géopolitique et sécuritaire dans les provinces du Kivu est un défi majeur pour la stabilité de la RDC et de toute la région des Grands Lacs. Les alliances complexes et les interventions extérieures ont créé un environnement propice aux conflits prolongés. Cependant, il existe une opportunité d’ouvrir la voie à un règlement pacifique, à condition que la communauté internationale prenne des mesures résolues pour soutenir la paix, garantir la sécurité des populations civiles et encourager un dialogue constructif entre les acteurs impliqués. Sans une intervention collective et un engagement sincère pour la paix, la région risque de sombrer davantage dans le chaos.

Thierry M. RUKATA

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Rédaction Le Citoyen243

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