Dans une déclaration rendue publique ce lundi 19 mai 2025, le Collectif des Mouvements Citoyens et Organisations des Jeunes Amka Congo a tiré la sonnette d’alarme sur la banalisation de la corruption et des détournements des biens publics en République Démocratique du Congo.
Il dénonce un système où « des milliards de francs congolais disparaissent chaque jour », sous le regard complice ou indifférent des institutions censées garantir la justice.
Le collectif Amka Congo dresse un tableau alarmant de la situation socio-économique du pays, marqué par un sous-financement chronique des services de sécurité, une dégradation continue des infrastructures, des hôpitaux démunis et des écoles en ruine. Pendant ce temps, note le communiqué, une minorité continue de s’enrichir au détriment de la majorité.
« L’heure n’est plus à l’indignation silencieuse mais à une action déterminée », affirme Amka Congo, qui appelle à une mobilisation nationale pour faire barrage à ces dérives. Dans cet esprit, le collectif propose une réforme anticorruption ambitieuse et citoyenne, structurée autour de cinq piliers clés :
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Création d’un parquet spécial anticorruption, indépendant du pouvoir politique et doté de moyens suffisants pour enquêter et poursuivre les crimes économiques ;
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Publication obligatoire des budgets et dépenses publiques, pour assurer une transparence à tous les niveaux de l’administration ;
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Protection légale et financière des lanceurs d’alerte, afin de sécuriser ceux qui osent dénoncer les malversations ;
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Renforcement des peines pour les crimes économiques graves, avec restitution obligatoire des fonds volés ;
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Participation citoyenne active au contrôle des finances publiques, à travers la mise en place de comités de surveillance locaux.
Le Collectif Amka Congo exhorte l’ensemble du peuple congolais à s’unir et à exiger l’adoption immédiate de cette réforme. Il rappelle que « trop de familles souffrent pendant qu’une minorité s’enrichit sans scrupules » et que « le changement ne viendra pas d’en haut, mais de la mobilisation collective ».
« Il est temps d’agir contre la corruption et les détournements des biens publics avant qu’ils ne détruisent totalement les fondements du pays », conclut le communiqué.