Cet événement tenu ce mercredi 30 octobre 2024 à Kavinvira marque une étape importante dans l’histoire économique des échanges commerciaux entre ces deux pays membres du Corridor Central. Les ministres nationaux du Commerce extérieur ont apposé leur signature pour officialiser ce document, facilitant ainsi les activités des commerçants transfrontaliers de la RDC et du Burundi.
Le commerce transfrontalier revêt une grande importance pour les deux pays, car il contribue à améliorer la balance commerciale de ces membres du Corridor Central. Au total, 66 produits sont concernés par ce passage des marchandises, dans le but d’accroître les échanges commerciaux.
Selon le ministre congolais du Commerce, Son Excellence Julien Paluku, cette action traduit la volonté des deux chefs d’État, Son Excellence Félix Tshisekedi et son homologue Evariste Ndayishimiye, qui militent pour l’intégration économique régionale au sein du marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA).
À cette occasion, le ministre congolais a annoncé la levée de la mesure interdisant certains produits en provenance du Burundi, permettant ainsi aux seuls opérateurs reconnus par leurs corporations de reprendre les échanges commerciaux dans le respect des lois et règlements des deux pays.
De son côté, la ministre burundaise en charge du Commerce, Marie Chantal Nijembere, a souligné que cet accord vient non seulement renforcer les relations diplomatiques, mais également promouvoir de bonnes relations de voisinage entre les deux pays à travers les échanges de produits locaux.
Les petits commerçants transfrontaliers ont exprimé leur satisfaction et remercié toutes les parties impliquées dans la signature du RECOS, notamment le Projet de Facilitation et d’Intégration dans la région des Grands Lacs, le COMESA et la Banque mondiale.
Un des résultats attendus de l’application du RECOS est la réduction des obstacles tarifaires et non tarifaires, facilitant ainsi le commerce transfrontalier, tout en renforçant l’intégration régionale. Cependant, le seuil de valeur pour le régime commercial simplifié, fixé à 2000 dollars, semble limitatif et devrait être rediscuté afin d’être relevé.
Furaha CHITERA