Le projet Éducation de la jeune fille pour un avenir meilleur (EDUFAM) tire ses rideaux avec succès dans la zone de santé Lusenda, en territoire de Fizi. Un total de 1110 filles ont été touchées par les dispositifs d’accompagnement individualisé. Parmi elles, 544 filles ont été accompagnées pour intégrer ou réintégrer l’école, 594 filles ont bénéficié de bourses, 460 filles ont reçu des dispositifs de rattrapage scolaire, et 73 filles ont été soutenues en formation et insertion professionnelle.
De plus, 853 filles ont été ciblées par les actions d’autonomisation et de sensibilisation (clubs de filles scolarisées et déscolarisées), tandis que 1669 femmes ont également été engagées dans ces actions. Au total, 4858 autres élèves filles et adolescentes ont été touchées par les initiatives liées au projet dans les écoles.
Les parents des filles bénéficiaires ont également été formés aux activités génératrices de revenus afin de soutenir l’encadrement scolaire de leurs enfants après la fin du projet. Ces formations incluent des compétences en coupe et couture, soudure et ajustage, agriculture, élevage, tricotage, salon de coiffure et petit commerce, ainsi que dans des activités comme la savonnerie. Cette dernière a été animée sous la modération de José Kusinza, secrétaire exécutive du Conseil des Organisations Féminines Agissant en Synergie (COFAS).
Ces résultats et d’autres ont été présentés lors d’un colloque de deux jours organisé par le COFAS et Caritas-Goma, qui s’est tenu à Lusenda Fizi du 27 au 28 septembre 2024, dans le cadre de la clôture des activités de ce projet après cinq ans d’exécution en faveur des personnes réfugiées, déplacées et retournées dans cette partie de la province du Sud-Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo.
Les partenaires techniques et étatiques, ainsi que les structures humanitaires et de la société civile, ont classé EDUFAM parmi les rares projets ayant marqué de bonnes pratiques à pérenniser pour le maintien et l’accès des filles à l’école, ainsi que pour la reprise du chemin de l’école pour celles qui avaient déjà abandonné.
Dans son discours lors de cette rencontre, l’administrateur du territoire en charge de l’administration et des finances de Fizi, Innocent Mbarwanyi, a félicité le projet EDUFAM pour l’organisation de la cérémonie officielle de clôture et a reconnu les mérites de tous les acteurs ayant soutenu le projet, ainsi que l’appropriation des acquis pour sa pérennisation.
Il a également encouragé le projet à recueillir les avis et recommandations des bénéficiaires pour confirmer son appréciation au niveau opérationnel, en mentionnant que durant les cinq ans d’exécution, rien n’a été signalé comme incident majeur, avant de conclure que EDUFAM était un besoin incontournable dans la communauté.
Différents groupes, notamment le secteur de l’éducation, ont exprimé une grande satisfaction de 99 % quant à l’exécution du projet EDUFAM. De plus, le club des maires a décerné des certificats manuscrits aux chefs de projet du COFAS et de Caritas.
L’administrateur général de Caritas-Goma, une structure leader du projet, Toussin Serutoke, a également mentionné l’approche de masculinité positive abordée durant le projet, une approche qui a permis de travailler avec les hommes et les jeunes hommes des communautés ciblées, ainsi que les acteurs éducatifs, afin qu’ils deviennent des alliés dans la lutte contre les obstacles et les barrières à l’éducation des filles adolescentes, en s’appuyant sur le rôle positif qu’ils peuvent jouer.
Le projet EDUFAM a été financé par Affaires Mondiales Canada (AMC) et exécuté par le consortium de deux ONG canadiennes, la Fondation Paul Gérin-Lajoie (FPG) et le Centre d’étude et de coopération internationale, qui ont choisi comme partenaires de mise en œuvre au niveau local Caritas-Développement Goma et COFAS.
Ce projet vise ultimement à accroître l’autonomisation par l’éducation des filles, des adolescentes et des femmes victimes de conflits, notamment les personnes réfugiées, déplacées, retournées et handicapées (RDRH), dans la région des Grands Lacs.
