Le développement d’une entité politico-administrative repose sur l’engagement de sa population, sous l’œil vigilant des autorités. Cependant, la situation dans la Chefferie Ntambuka est tout autre. Depuis plus de cinq ans, la Cheffe de Chefferie, toujours en Europe, laisse un vide administratif qui engendre une confusion totale. À ce jour, aucune communication n’a été émise de sa part, pas même une réunion avec les Chefs locaux ou les services étatiques. Cela a conduit à des désordres dévastateurs au sein de la chefferie.
Une politique de jungle s’est installée, où la première victime est la population. Les tracasseries administratives, la justice populaire, les meurtres, l’impunité et les arrestations arbitraires sont devenus la norme. Chacun agit selon sa force, et la loi du plus fort règne en maître. Les intouchables détruisent l’écosystème, refusent de payer des taxes et démolissent des biens publics sans crainte de représailles.
Où allons-nous ? Les villages et groupements se substituent aux tribunaux, et la population subit toutes les injustices possibles. Quelle autorité est capable de la défendre et de la protéger ? Les ordres injustes poussent même certains chefs à démolir les maisons de pauvres gens, au profit de services dont les agents sont inconnus, mais qui se prévalent d’une prétendue autorité provinciale. Ces taxateurs, qui ne remettent que rarement des reçus, s’approprient les fonds au détriment de la population.
La sacralité de la vie humaine est devenue hypothétique, l’argent étant préféré à la vie. Plutôt que d’interdire la production et la consommation de boissons toxiques, la chefferie préfère taxer les producteurs, laissant ainsi la santé des citoyens en péril.
Face à cette situation alarmante, la LUCHA IDJWI regrette de constater qu’aucun changement n’a été observé malgré les nombreuses interpellations adressées aux autorités politico-administratives d’Idjwi et de la chefferie Ntambuka. La chefferie continue de reculer et d’être humiliée.
C’est pourquoi, la LUCHA section d’Idjwi exige la nomination sans délai d’un nouveau chef de chefferie permanent; la publication des réalisations de la chefferie; le recrutement de taxateurs sérieux et responsables.
Ce mouvement citoyen exige également la mutation de certains militaires FARDC qui abusent de leur position pour imposer des taxes aux vendeurs. Et qu’ne action similaire pour les commandants PNC, qui, après plusieurs années sur place, ne traitent plus les dossiers des citoyens de manière juste.
Elle pense enfin que la suspension définitive de la production et de la consommation de boissons toxiques est une exigence.
Les militants de ce mouvement citoyen appellent par ailleurs à une protection sérieuse de l’environnement et de l’écosystème. Ils envisagent néanmoins des actions citoyennes de grande envergure pour obtenir gain de cause si leurs exigences ne sont pas prises en compte.