Les communicateurs communautaires membres de la Task Force Communication et les autres partenaires de l’UNICEF ont récemment participé à une formation sur la lutte contre le Mpox au Sud-Kivu.
Cette formation s’est tenue ce jeudi 19 décembre 2024 à l’hôtel Panorama dans la commune d’Ibanda. Des révélations sur la situation épidémiologique actuelle indiquent que jusqu’à la 49ème semaine de l’année, la République Démocratique du Congo (RDC) a enregistré environ 17 000 cas de variole du singe, dont plus de 9 000 cas dans le Sud-Kivu, faisant de cette région la plus touchée.
Le Docteur Nicole, facilitatrice de la session, a expliqué que la variole du singe, causée par l’orthopoxvirus, se caractérise par de la fièvre et des éruptions vésiculeuses et pustuleuses. Elle a insisté sur l’importance de sensibiliser la communauté à cette maladie hautement contagieuse. Le premier cas humain avait été signalé chez un enfant de 9 mois à Bazankusu. Elle a souligné l’importance de signaler rapidement tout cas suspect.
La maladie présente trois phases cliniques : l’incubation (7 à 21 jours), la phase invasive (2 à 4 jours) et la période d’état (8 à 10 jours). Pour prévenir la propagation de la maladie, le Dr Nicole a recommandé d’éviter tout contact avec les sécrétions des malades et de désigner une seule personne vaccinée contre la variole pour s’occuper des patients.
Au Sud-Kivu, la zone de santé de Miti Murhesa a enregistré le plus grand nombre de cas avec plus de 4 000 infections, suivie de Nyangezi avec 1 800 cas, Uvira et Kimbi Lulenge. Au total, 59 décès ont été déclarés en RDC à ce jour.
Aimé Kasereka, chargé de communication à l’UNICEF, a indiqué que les lieux clés pour les séances de sensibilisation incluent les églises, marchés, écoles, ports, ménages et sites de déplacés. Les membres de la Task Force Communication se sont engagés à œuvrer ensemble pour éradiquer cette maladie.
Cette initiative, appuyée par l’UNICEF et organisée par la Division du Plan, souligne l’importance de la collaboration et de l’engagement communautaire dans la lutte contre la variole du singe. Le Sud-Kivu, face à cette crise sanitaire, démontre la nécessité de la vigilance, de l’éducation et de l’action collective pour protéger les communautés et réduire la propagation de la maladie.
FURAHA CHITERA