Dans le but de promouvoir la localisation de l’aide et de renforcer les capacités de ses membres pour une participation plus significative au système humanitaire, le Cadre de Concertation des ONGs Nationales (CCONAT) organise un atelier de co-création à Bukavu.
Cet atelier tenu à Bukavu, réunit une vingtaine d’organisations membres de la plateforme des ONG nationales CONAFOHD. L’objectif est de réfléchir ensemble aux stratégies permettant d’accroître la capacité des acteurs locaux et de garantir une participation équitable au sein du système humanitaire. Le tout dans une logique d’efficacité, d’efficience et d’inclusivité dans la réponse aux crises.
La localisation de l’aide, un enjeu central
La localisation de l’aide est un processus collectif qui vise à placer les acteurs locaux – autorités locales et société civile – au cœur du système humanitaire, en leur conférant un rôle plus actif et plus central. C’est dans cette dynamique que s’inscrit l’atelier, considéré comme une étape importante pour amorcer un changement de paradigme.
Selon Romaine Bashizi, modératrice principale de ces assises, ce cadre de deux jours vise à faire connaître le projet aux différentes parties prenantes, à identifier des opportunités de synergies et d’adaptations, ainsi qu’à déceler les zones nécessitant un réaménagement.
Elle précise par ailleurs que des travaux similaires sont en cours dans d’autres provinces de la République Démocratique du Congo, notamment à Goma (Nord-Kivu) et à Bunia (Ituri).
Vers une co-création inclusive
Lors de la première session dédiée à la présentation du programme, Mme Vivianne Sebahire, facilitatrice, a souligné que le concept de co-création repose sur l’intégration des voix et des expériences des utilisateurs finaux dans le processus de décision, afin de produire des changements concrets et durables dans la manière dont les interventions humanitaires sont menées.
Le projet, qui s’étendra sur une période de 18 mois à compter de février 2025, s’articulera autour de plusieurs volets, notamment le renforcement des capacités institutionnelles, la collecte d’enseignements, et la mise en œuvre d’un plaidoyer fondé sur des données probantes, en faveur d’une inclusion effective des différentes catégories de bénéficiaires.