Au Nord-Kivu, environ 10 000 ménages déplacés vivent dans des conditions extrêmement difficiles au centre de Pinga, situé dans le territoire de Walikale. Julien Mushumba Buunda, modérateur du Cadre inter paysans pour la transformation des conflits à Pinga, explique que ces personnes ont fui l’avancée des rebelles du M23 depuis octobre dernier.
Il appelle à une intervention urgente du gouvernement pour répondre aux besoins essentiels en santé et en alimentation de ces personnes vulnérables.
« À Pinga-centre, environ 5000 ménages sont hébergés par des familles d’accueil. Ils proviennent des localités de Buleusa, Pety, Kalembe, Katobo, Malemo, Minjenje et Ihula. De plus, depuis novembre 2024, au moins 70% des ménages se sont dirigés vers les groupements Ihana et Luberike, dans la zone de santé de Kibua. Dans les huit aires de santé où se trouvent ces déplacés, notamment à Misahu, Kimba, Robe, Limangi et Kibua, la situation est désastreuse », a affirmé Julien Mushumba Buunda.
Il lance également un appel aux organisations humanitaires pour qu’elles apportent une aide indispensable à ces personnes dont les conditions de vie sont très précaires. Parmi les besoins les plus urgents, on note le manque de vivres, de soins de santé primaires et d’abris.
En novembre dernier, de violents affrontements ont opposé l’armée congolaise aux rebelles du M23 sur l’axe Kalembe-Pinga, provoquant des déplacements massifs de population. Selon des sources locales, l’axe Kalembe jusqu’à Pety, à environ 10 kilomètres de Pinga, est encore sous le contrôle des rebelles.