Le vendredi 10 janvier, les autorités rwandaises ont temporairement fermé le poste-frontière de Bugarama-Kamanyola entre le Rwanda et la République Démocratique du Congo (RDC). Cette fermeture, survenue sans explication précise, a laissé les usagers dans la confusion et l’attente pendant plusieurs heures. Aucune entrée ni sortie n’a été autorisée, créant un malaise notable chez les voyageurs et les commerçants transfrontaliers.
Des observateurs locaux ont qualifié cet événement de mauvaise surprise, soulignant ses répercussions sur les communautés locales. Pour les commerçants congolais, cette fermeture a aggravé les difficultés liées à l’état déplorable de la route des Escarpements de Ngomo sur la RN5, actuellement en réhabilitation mais encore loin d’être terminée.
Rémy Kasindi, un acteur sociopolitique du Sud-Kivu, a saisi cette occasion pour demander une accélération des travaux de réhabilitation de la RN5 afin de réduire la dépendance au Rwanda pour les échanges commerciaux.
« Le finissage des travaux du poste frontalier avec le Burundi au niveau de Sange est une urgence, » a-t-il déclaré, appelant le Gouverneur du Sud-Kivu à rediriger les bus Uvira-Bukavu vers Ngomo et à prioriser l’asphaltage de la Route Bukavu-Uvira. « Le Gouvernement doit y mettre plus de moyens en toute urgence et collaborer avec le Burundi pour terminer la nouvelle frontière avec Chibitoke au Burundi et Luvungi-Sange en RDC, » a-t-il ajouté.
La fermeture du poste-frontière a fait suite aux agitations du jeudi 9 janvier, où des membres de la société civile de Kamanyola ont manifesté pour dénoncer l’appui présumé du Rwanda aux rebelles du M23. Selon la direction des migrations de la RDC, la fermeture résulte d’une incompréhension entre les agents de la migration rwandaise et les chauffeurs des agences de transport.
Kasindi a insisté sur l’importance de finaliser les travaux de la RN5 pour garantir l’autonomie commerciale de la région et échapper à la dépendance du Rwanda